Guillaume SAGNES

Conseiller municipal La Chapelle de la Tour – Candidat 2026

Pourquoi je crois à la reconquête démocratique par les territoires

Ces dernières années, j’ai beaucoup entendu cette petite phrase, dans la rue, sur les marchés, dans les réunions :

“La politique, c’est tous les mêmes.”
Ou encore :
“On ne nous écoute jamais. À quoi bon participer ?”

« Ici, on ne fait pas de politique ! »

Ces mots, je ne les rejette pas. Ils traduisent un malaise profond. Une fracture démocratique qui ne cesse de s’élargir entre les citoyens et celles et ceux qui les représentent. Une défiance grandissante envers les institutions. Un désenchantement du politique qui touche même les échelons locaux, pourtant historiquement les plus proches du terrain.

Et pourtant, je continue à croire que tout peut recommencer dans les territoires. Que les communes, les villages, les petites villes – loin d’être des lieux figés – peuvent redevenir les moteurs d’une démocratie vivante, inventive, partagée. Je vous explique ici pourquoi.


1. La commune : dernier bastion de la proximité démocratique

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la commune n’est pas un échelon dépassé. Elle est au contraire le dernier espace de confiance pour une majorité de citoyens. Là où le maire et les élus municipaux sont encore accessibles. Là où une décision peut avoir un impact immédiat sur la vie quotidienne des habitants.

Mais cette confiance est fragile. Elle ne peut perdurer que si l’on en prend soin, que si l’on adopte des postures responsables, transparentes, lisibles. Car ce n’est pas la taille d’un territoire qui fait sa légitimité démocratique, c’est la manière dont il est gouverné.

Dans mon engagement local, j’ai toujours repoussé l’idée d’un pouvoir exercé de façon verticale ou autoritaire, même si je crois qu’il est nécessaire d’avoir un leader pour bien piloter. La proximité ne doit pas être un slogan, elle doit se traduire dans les actes, dans les pratiques, dans les décisions prises avec les habitants et pour eux.


2. La crise démocratique n’est pas une fatalité, c’est un appel à se réinventer

Oui, les taux d’abstention explosent. Oui, les extrêmes progressent. Oui, la parole politique est souvent inaudible. Mais cela ne veut pas dire que les citoyens sont désintéressés. Bien au contraire.

Ils réclament autre chose. Une politique du sens, du concret, du collectif. Une parole vraie. Un projet lisible. Une capacité à écouter. À reconnaître aussi que l’on n’a pas toujours raison, que l’on ne sait pas tout, que l’on peut changer d’avis, que la concertation peut faire évoluer les orientations.

C’est pourquoi je milite pour une pédagogie démocratique active. Expliquer les compétences des collectivités. Rappeler les droits et les devoirs de chacun. Créer des outils simples pour rendre les projets compréhensibles. Valoriser les initiatives citoyennes. Bref, retisser le lien entre élus et citoyens.


3. Construire une démocratie du quotidien, inventive et exigeante

Il ne s’agit pas de recréer des “gadgets démocratiques” sans impact. La participation citoyenne ne doit pas être une case à cocher, une réunion alibi ou une consultation purement formelle.

Elle doit devenir une manière de gouverner autrement. Cela suppose d’écouter, certes. Mais aussi de co-construire, de délibérer ensemble, de donner du pouvoir d’agir, donner du pouvoir citoyen.

J’ai vu dans ma commune des habitants s’emparer de sujets techniques – urbanisme, énergie, budget – et y apporter un regard neuf. J’ai vu des jeunes proposer des idées lumineuses quand on leur laissait la place. J’ai vu des personnes âgées nous rappeler les fondamentaux : le lien social, le vivre ensemble, le respect du temps long.

Cette richesse, il faut l’organiser, l’encourager, l’honorer. C’est aussi cela, pour moi, la reconquête démocratique : faire émerger une intelligence collective capable de mieux penser les défis de demain.


4. Vers une nouvelle génération d’élus locaux

Enfin, il me semble que cette transformation passe par une nouvelle génération d’élus, non pas en âge, mais en posture.

Des femmes et des hommes capables de dire “je ne sais pas, mais je vais chercher avec vous”. Des élus capables de partager le pouvoir sans se sentir dépossédés. D’animer des collectifs, de susciter des débats, de construire des visions à plusieurs voix.

Cela suppose du courage. Car la transparence dérange parfois. La concertation prend du temps. La co-construction peut ralentir l’action. Mais au bout du chemin, la confiance revient. Et c’est cette confiance qui nous permettra de faire face aux défis immenses qui attendent nos territoires : transition écologique, justice sociale, sobriété, cohésion.


Conclusion : une invitation à l’engagement

Je ne crois pas à la résignation. Je crois à l’engagement et à l’action. Je crois que nos villages, nos communes, peuvent devenir les premiers lieux d’une démocratie réinventée. À condition d’avoir une ambition forte, une méthode claire, et une envie sincère de faire bouger les lignes.

C’est ce chemin que j’ai choisi d’emprunter. Avec humilité, mais avec détermination. Et si vous aussi, vous pensez que la démocratie mérite mieux qu’un soupir d’exaspération, alors rejoignez le mouvement. Agissez à votre échelle. Car c’est ensemble que nous redonnerons à la politique locale ses lettres de noblesse.


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